Fonctionnement des arbres artificiels

Publié le par Thibaut & Romain

Les chercheurs se sont inspirés du fonctionnement des arbres naturels pour inventer un arbre artificiel capable de capter 90 000 tonnes de CO2 par an.

Ces arbres artificiels pour lutter contre le réchauffement climatique, c'est sans doute l'une des solutions des plus réalisables et réalistes que peut nous proposer la géo-ingénierie. C'est en tout cas ce que préconise un groupe de scientifiques de l'IMechE (Institution of Mechanical Engineers). Le concept n'est pas seulement au stade de l'idée, puisque l'équipe vient de dévoiler un prototype avancé.

Comment ça marche ?

Au départ, c'est le professeur Klaus Lackner de l’université de Columbia qui en a eu l'idée. Le scientifique s'est tout simplement laissé inspirer par la nature. Pendant sa croissance, l'arbre transforme le CO2 en carbone solide, ce qui donne le bois. Ainsi est né l’arbre synthétique. Un concept qui aspire et capture le CO2 dans l'air et le fait traiter avec une solution à base de soude caustique. Lorsque le gaz carbonique entre en contact avec cette solution, cela provoque une réaction chimique et le CO2 se transforme alors en bicarbonate de sodium en forme fluide. Le liquide est ensuite capturé, condensé et récupéré en forme mi-fluide, prête au stockage.

Il s'agit donc d'un système visant à absorber le CO2 et que l'on peut fixer en hauteur, tout comme un tronc d'arbre. Des arbres métalliques qu'on pourrait déployer là où il y a une forte concentration d'émission de CO2 : Sorties d'usines, champs pétroliers, axes routiers…

Selon l'inventeur, cet arbre synthétique est bien plus efficace qu'un arbre naturel pour absorber le dioxyde de carbone. L'étude de l'IMechE avance le chiffre de 90 000 tonnes de CO2 absorbé par an et par un seul arbre. C'est tout simplement l'équivalent des émissions de plus de 20 000 voitures. D'après un rapide calcul, 100 000 arbres synthétiques suffiraient alors pour absorber et capter les émissions issues des transports et de l'industrie légère en Angleterre.

Les incovéniants ?

Les gouvernements actuels ne semblent pas manifester d’envie d’investir dans de tels arbres.

Selon le professeur Lackner, le coût unitaire d'un arbre artificiel serait d'environ 12.000 livres (Soit 13.600 euros). Et contrairement à un champ éolien, l'investissement placé dans ces arbres artificiels représenterait une perte économique nette, au «seul» gain écologique.

Le stockage du CO2 est un autre problème que certains experts environnementaux soulignent. L'étude avance des solutions en passant d'abord par la construction d'entrepôts dédiés pour stocker le fluide. Ensuite, on l'achemine sous la mer où on l'enterre sous le sol maritime.

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